".. Je veux que mes coéquipiers aient confiance.."
Arrivé cet été à Nice, le gardien Alexis Shank s’est rapidement intégré au groupe et s’impose déjà comme une présence calme et rassurante derrière ses coéquipiers.
"Alexis, c’est ta première saison à Nice et en Ligue Magnus. Est-ce qu’il y a eu un moment précis depuis ton arrivée où tu t’es dit : “ok, là je me sens vraiment à ma place” ?""
"Je dirais que ça n’a vraiment pas été long. Dès ma première journée, quand je suis arrivé, c’est sûr que c’était un peu plus stressant, étant donné que j’arrivais plus tard que les autres. Mais dès que je suis entré dans la chambre (vestiaire), j’ai tout de suite vu une belle complicité entre les gars. Ils m’ont très bien accueilli, je ne me sentais pas comme un nouveau. Et sur la glace, dès ma première partie contre Marseille, c’était incroyable. L’ambiance dans la patinoire, la réaction du public à chaque arrêt... ça m’a donné énormément d’énergie. Je me suis tout de suite dit : “oui, j’aime ça ici, je me sens à ma place.”"Le poste de gardien, c’est souvent celui qui porte la plus grosse pression. Comment tu arrives à transformer cette pression en motivation avant chaque match ?"
"C’est vrai que c’est une position avec beaucoup de pression, parce que quand il y a un but, c’est toi qu’on regarde… et quand ça va bien aussi. Mais ça fait tellement d’années que je joue à ce poste que j’ai appris à la gérer. Aujourd’hui, j’arrive à transformer cette pression en motivation grâce à plusieurs outils que j’ai développés au fil du temps. L’un d’eux, c’est la respiration : quand je sens trop de pression, que je pense trop pendant un match, je prends deux grandes respirations pour calmer mon corps et me recentrer. Ça me permet de rester concentré sur le jeu plutôt que sur la pression, et c’est ce qui me garde vraiment dans la partie.""Si tu devais résumer en quelques mots ce que tu veux apporter à l’équipe, aux supporters et à la ville cette saison, ce serait quoi ?"
"Je dirais la confiance. Même quand on affronte une équipe forte, je veux que mes coéquipiers aient confiance en moi. Je me considère comme quelqu’un de calme dans son filet, qui ne laisse pas trop paraître ses émotions, que je sois fâché ou content. Je pense que cette stabilité peut rassurer les gars. Je veux qu’ils sachent que, même si le match devient difficile, on est capable de remonter, et que je serai là pour faire les gros arrêts. C’est vraiment cette confiance-là que je veux apporter à l’équipe."
Article rédigé par Emma GENTILE